Corabelle posa son stylo avec un soupir. Pas de doute, elle préférait largement écrire avec une plume que comme les moldus. Mais puisque c’était le moyen de communication qu’avait choisi Balthazar, elle s’y tenait. Il devait avoir ses raisons de ne pas avoir utiliser des hiboux comme n’importe quels sorciers. Elle glissa donc la lettre qu’elle venait de finir dans une enveloppe, un timbre et l’adresse y était déjà. Elle la referma d’un coup de langue et la posa sur son bureau. Elle prit ensuite celle qu’elle avait reçu d’une jeune homme, la veille et la rangea dans la boite au fond de son tiroir où elle gardait déjà toutes les précédentes. Où elle gardait en fait tout les souvenirs du jeune homme. Personne n’était à la maison à cette heure-ci. Son travail ne lui donnait pas vraiment d’heure fixe, elle devait juste attendre qu’une femme l’appelle au secours, en attendant elle faisait ce qu’elle avait à faire sans avoir à se soucier des autres membres de la maisonnée qui vaquait eux aussi à leur occupation. Elle quitta donc la maison sans craindre que quelqu’un ne la voit se diriger vers la poste moldu et glisser l’enveloppe dans la boite aux lettres prévues à cette effet. Les moldus se compliquaient vraiment la vie. C’était pas plus simple de confier une lettre à un hibou, quand même !

De retour dans la maison Bones, elle regretta subitement cette solitude qu’elle était contente d’avoir quelques instants plus tôt. En fait, après avoir passer autant de temps à penser à Balthazar, elle ressentait juste le besoin de penser à autre chose, de faire autre chose. Elle aurait bien discuter avec l’une de ses sœurs, mais aucune n’était là. Elle se décida alors à rendre une visite à Lloyd, un de ses meilleurs amis depuis Poudlard. Le serdaigle n’avait pas toujours été un ami. A une époque, ils étaient même sortis ensemble. Avant qu’ils ne se rendent compte tout les deux, qu’ils préféraient être amis. Ce qui leur allait bien mieux aujourd’hui. Elle attrapa alors sa cape et la passa sur les épaules. Elle se dirigea vers la cheminée où un pot y était poser. C’était là que la famille gardait sa poudre de cheminette. Elle pénétra donc dans le conduit et jeta une poignée de poudre. « Pré-au-lard. »

Elle rouvrit les yeux, quelques instants plus tard, au trois balais. Le barmaid ne sourcilla même pas en la voyant sortir de sa cheminée. Il devait y être habituée après tout. Combien de personne voulant venir dans la ville, passait par là. Sans oublier les visites à Poudlard. Pour sa part, Cora devait se rendre à Irving balais, elle quitta donc l’établissement après avoir adressé un signe de tête au barmaid en guise de salutation. Elle quitta la grande place, toujours animé, peu importe l’heure, pour trouver le magasin de son ami, située un peu à l’écart de l’agitation. Elle pouvait parfaitement comprendre ce choix. Quand elle devait préparer des potions pour son travail, elle ne supportait pas d’avoir trop de bruits autour d’elle. Elle se doutait que Lloyd devait sans doute vouloir la même chose lorsqu’il s’attelait à l’ensorcèlement d’un balai. Elle arriva finalement à la boutique et poussa alors la porte, un sourire aux lèvres. « Tu as un peu de temps pour une vieille amie ? » Une entrée un peu simpliste, mais en même temps, c’était ce qui faisait le charme de la jeune femme, sa simplicité.

Lloyd était tranquillement en train de travailler dans sa boutique. Il n’y avait pas grand travail aujourd’hui, comme en ce moment d’ailleurs. C’est pour cela entre autre qu’il avait accordé un peu de repos à Matthew, son assistant vendeur. Lloyd s’auto suffisait à faire tourner la boutique pour le moment. Il fallait l’avouer, dans ces périodes de calme, il avait un peu plus le temps pour faire tranquillement son travail, le peaufiner et surtout faire un travail impeccable, ce qui était sa devise. Après tout, il y jouait sa réputation, l’avenir de son métier et aussi surtout l’avenir de sa boutique. A l’heure actuelle, depuis qu’il était installé, il n’avait eu aucunes remontées négatives. Espérons que cela dure le plus longtemps possible. Certes, sa boutique était à l’ écart mais qu’est-ce qu’il se sentait au calme ici. Il appréciait grandement la tranquillité de la rue pour pouvoir travailler tranquillement. Car ensorceler des balais pouvait être très prenant et Lloyd préférait ne pas trop être déranger par le bruit ambiant lorsqu’il s’attelait à la tâche.

Alors que Lloyd finissait tout juste d’ensorceler un balai en arrière boutique, la cloche de la porte d’entrée tinta. Un nouveau client pensa-t-il. Un peu de travail allait faire donc tourner son fond de commerce. Sur l’instant, le jeune homme n’avait pas levé la tête et se questionnait sur qui pouvait lui demandé s’il avait du temps à lui accorder. Une demi-seconde plus tard, tête levée vers son interlocutrice, Lloyd fut tout sourire. Sa meilleure amie était donc venue lui rendre visite. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir que ça. En effet, avant d’être les meilleurs amis du monde, ils étaient avant tout ex petits amis. Nos deux jeunes tourtereaux qu’ils étaient à l’époque furent assez intimes durant une période de leur vie. Cela n’avait duré que quelques mois. Fort heureusement, cette histoire ne les avait pas déchirés et après cela ils décidèrent de rester les meilleurs amis du monde. A vrai dire, Corabelle était l’une des rares a connaitre certaines choses de sa vie. Mais c’est alors qu’il se décida à lui répondre après quelques secondes de blanc, sous la surprise.

« Du temps pour une vieille amie ? Hum je ne sais pas … je ne sais pas … », dit-il d’un air blagueur.

« Allez, bien sûr que si que j’ai du temps pour toi. Qui n’aurais pas du temps pour une amie pareille. »

Il était vraiment très heureux de la revoir, cela faisait déjà un certains temps qu’ils ne s’étaient point vus.

« En tout cas ça me fait plaisir que tu sois passée, ça fait un moment que je pensais à toi et en cette journée si calme tu es justement venue me tenir compagnie. Je ne sais pas pour toi si c’est la même chose, mais en ce moment les affaires sont un peu trop calmes. J’ai même laissé Matt prendre quelques jours de repos tellement il n'y à pas de boulot. »

Lloyd ne savait plus s’il avait déjà parlé de Matt à Corabelle. Mais pour une personne avisée et qui connaissait bien le jeune homme qu’il était, il était assez simple de remarquer que la simple évocation de Matt rendait Lloyd quelque peu différent.

Quand on passe 7 ans à côtoyer les même personne, il est évident que des liens se créés. Tout comme certains de ses liens finissent par se briser avec le temps, l’éloignement. Corabelle avait fait cette expérience. Beaucoup de ses camarades qu’elle croyait être ses amis, se sont révélés seulement des connaissances. En quittant l’école, la distance l’avait séparé de beaucoup de monde. Mais après tout, c’était normal. Pourtant Lloyd était loin de faire partie de ses personnes. Ils ne se voyaient pas autant qu’ils le voudraient, chacun ayant une vie prise, mais leur lien restait intact. Ce qui faisait bien plaisir à la jeune femme. « Du temps pour une vieille amie ? Hum je ne sais pas … je ne sais pas … » Corabelle eut un sourire, tout en levant les yeux au ciel, reconnaissant bien là son ami. « Allez, bien sûr que si que j’ai du temps pour toi. Qui n’aurais pas du temps pour une amie pareille. » Corabelle entra en riant dans la boutique et referma la porte derrière elle. « Je sais, je suis tellement merveilleuse que tout le monde veut passer du temps avec moi. » plaisanta-t-elle en prenant un faux air hautain qui ne lui ressemblait pas du tout. Tout ceux qui connaissaient Corabelle, savait que se vanter était loin du ressembler. Elle était du genre modeste. Et loin de se considérer comme merveilleuse. Pour elle, entre les deux jumelles, c’était Népéhélie la merveilleuse. Celle qui faisait rire et qui ne se laissait pas marcher dessus. Elle, elle était juste la sœur sérieuse. Mais elle ne s’en plaignait pas. C’était comme ça et c’était très bien.

« En tout cas ça me fait plaisir que tu sois passée, ça fait un moment que je pensais à toi et en cette journée si calme tu es justement venue me tenir compagnie. Je ne sais pas pour toi si c’est la même chose, mais en ce moment les affaires sont un peu trop calmes. J’ai même laissé Matt prendre quelques jours de repos tellement il n'y à pas de boulot. » Corabelle s’approcha de son ami et s’adossa au comptoir. « Moi je connais pas ça. Des naissances, il y en a toujours. Encore et encore. » C’est pas comme si elle pouvait mettre le monde en pause pour se prendre des congés. Elle savait qu’elle pouvait être appelée à tout instant. Elle avait quand même un calendrier théorique, par rapport au terme de la grossesse, mais c’était juste ça, théorique. Un bébé, ça peut arriver quand il le veut. Mais elle n’était pas là pour parler boulot, surtout que quelque chose l’avait interpellé dans le ton qu’avait employé Lloyd. « Par contre ... Matt, hein ?! » Elle haussa un sourcil, faisant comprendre qu’elle avait bien remarqué cette façon qu’elle avait de prononcer le prénom de son employé d’une manière totalement différente. Elle avait déjà vu ça chez sa sœur, quand elle parlait d’Ezechiel. Et chez plein d’autres personnes. Elle se demanda un instant si elle aussi avait ce ton quand elle parlait de Balthazar. Elle espérait bien que non, sinon, ça faisait des années qu’elle aurait été cramé. Et son secret n’en n’aurait plus été un. Mais vu que personne ne lui en avait fait la réflexion, elle avait du bien caché ça. « C’est bizarre, mais j’ai l’impression qu’il n’est pas juste un employé, je me trompe ? » Cora savait, depuis un moment déjà, pour la bisexualité de Lloyd. En tant qu’ex, elle aurait pu être offusqué. Mais ne l’avait pourtant jamais été. Et puis avec l’éducation qu’elle avait eu, elle avait appris à être ouverte d’esprit. Et puis, pouvoir parler des jolis garçons avec lui était aussi un plus. Elle espérait juste que la vie ne serait pas trop difficile pour lui. Être de sang-mêlé était déjà compliqué par les temps qui courent, alors être, de surcroit, attiré par les garçons, voilà qui rendait une vie déjà pas facile, semé d’embuches.

Corabelle. Corabelle. Qu’est ce qu’il pouvait l’apprécier cette fille la. Ses manières à prendre de faux airs hautains était tout un spectacle  à lui seul. Mais il fallait dire que Lloyd n’en ratait pas une non plus de charrier et taquiner la jeune femme qui était sa meilleure amie. Les deux jeunes gens avaient encore un point commun de plus dans leur métier : le calme. S’ils pouvaient être débordés de travail, il pouvait aussi y avoir des périodes creuses. Au moins, ces périodes creuses leur étaient bénéfiques, ils pouvaient prendre le temps de se voir. Enfin ce coup ci, c’est Corabelle qui avait eu le nez creux. Comme qui dirait qu’il y avait quelque chose de paranormal entre eux. Quelque chose comme de la télépathie, comme un lien qui les unissait.

« Toi, si merveilleuse ? Nan mais je rêve … et puis arrêtez de prendre cet air hautain avec moi mademoiselle. Cela m’insupporte, par la barbe de merlin. »

S’envoyer des pics, se taquiner était un de leur jeu favoris. Vous savez, quand vous passez sept longues années dans un même lieu, entre amitié, amour et de nouveau de l’amitié, vous prenez certaines habitudes qui vous suivent longtemps. En tout cas pour eux cela continuait toujours. Un jour peut être que ça s’arrêtera, mais pour le moment, il n’en était pas question pour Lloyd.

«  Et toi alors, le boulot ça donne quoi ? T’es est à combien de naissances depuis le début de ta carrière ? »

Quel beau métier aussi qu’était sage-femme. Lloyd admirait cette profession. Aider les femmes à donner la vie, mettre au monde des bébés. Cela devait être passionnant. Puis au fil de la conversation, Lloyd avait évoqué Matt, son assistant vendeur qui travaillait avec lui. Sa meilleure amie était loin d’être la plus bête, surtout dans le langage codé que tentait d’instaurer le jeune homme. Comme le devinait la jeune femme, Matt n’était pas un simple assistant vendeur, ni un simple ami qu’il avait embauché. En effet, Lloyd lui avait avoué sa bissexualité. Fort heureusement que la jeune femme eu l’esprit assez ouvert à cette époque la. Déjà qu’a notre époque, être un sang-mêlé était quelque chose de difficile, être sang mêlé plus bisexuel lui vaudrait surement d’être plus que trainé dans la boue. Mais apparemment il avait omis de lui parler de Matt. Il fallait pardonner à Lloyd, en effet le jeune homme est parfois tête en l’air.

« Comment j’ai pu omettre de te parler de Matt. Bien entendu, je ne vais pas te redire que je fais entièrement confiance, car entre nous, c’est naturel. En effet, Matt n’est pas simplement mon assistant vendeur. Ce n’est pas simplement non plus un simple ami. Pour tout t’avouer, nous sortons en quelque sorte ensemble. On ne peut pas dire que nous réellement en couple, car comme tu sais, cela serait très mal vu si on s’affichait publiquement. Mais on est donc en quelque sorte ensemble, dans une relation purement platonique. »

En effet, Lloyd était bisexuel. Mais dans sa bisexualité, il avait remarqué qu’il était plus platonique avec les hommes et plus charnel avec les femmes.

« Enfin, dans ce trait de caractère plus que spécial comme je me le dit souvent, j’ai remarqué que je préférais les hommes pour leur intelligence d’une certaine manière. Mais par contre je suis plus corps à corps avec les dames. »

Corabelle n’était peut-être pas la plus drôle des jumelles Bones, mais au moins, elle parvenait à amuser ses amis, ce qui était déjà pas mal. Et comme elle le pensait, Lloyd rebondit tout de suite sur sa tentative de vantardise. « Toi, si merveilleuse ? Nan mais je rêve … et puis arrêtez de prendre cet air hautain avec moi mademoiselle. Cela m’insupporte, parla barbe de merlin. » Pour toute réponse, elle lui tira la langue. Une action, qui pour le coup, lui retirait tout air hautain. De toute façon, elle savait très bien qu’avec Lloyd ça ne marchait pas. Son meilleur ami la connaissait trop bien. « Je suis peut-être pas merveilleuse, mais je dois pas être si mal pour que tu sois si heureux de me voir. » ajouta-t-elle avec un sourire en coin. Elle était peut-être modeste, mais elle pouvait toujours se considérer comme une fille bien, plutôt d’agréable compagnie.
La conversation tourna alors autour de leur travail respectif. « Et toi alors, le boulot ça donne quoi ? T’es est à combien de naissances depuis le début de ta carrière ? » Cora lâcha un soupir. « Beaucoup trop pour que je puisse les compter… Mais j’aime tellement mon métier. Je t’assure qu’il n’y a rien de plus beau qu’une mère qui sert son enfant pour la première fois. » Il n’y avait pas non plus que des points positifs à son travail. Parfois, rien ne se passe comme prévue, et la mère ou l’enfant décède. Heureusement, grâce à la magie, ce sont des cas rares. Mais la jeune femme plaignait sincèrement ses compatriotes moldus qui, sans cette aide, perdaient bien plus de patients qu’elle. « Des la semaine prochaine, se sera fini le calme. J’ai deux patientes qui arrivent à la fin de leur terme… »

Puis la conversation dériva sur un sujet plus intime, la vie amoureuse de Lloyd. Il était étrange pour la jeune femme, de se dire qu’à une époque, elle avait fait partie de la vie amoureuse de son ami. Ils étaient si loin de ça aujourd’hui qu’elle en oubliait presque ce passage de leur histoire commune. « Comment j’ai pu omettre de te parler de Matt. Bien entendu, je ne vais pas te redire que je fais entièrement confiance, car entre nous, c’est naturel. En effet, Matt n’est pas simplement mon assistant vendeur. Ce n’est pas simplement non plus un simple ami. Pour tout t’avouer, nous sortons en quelque sorte ensemble. On ne peut pas dire que nous réellement en couple, car comme tu sais, cela serait très mal vu si on s’affichait publiquement. Mais on est donc en quelque sorte ensemble, dans une relation purement platonique. » Cora n’était pas plus étonnée que ça qu’il ne lui en ait par parlé. Ce n’était pas une histoire de confiance ou quoique ce soit dans le genre, c’était juste qu’ils étaient, aussi bien l’un que l’autre, très pris. Ils n’avaient pas souvent l’occasion de se voir, de se poser pour se raconter mutuellement leurs vies. « Enfin, dans ce trait de caractère plus que spécial comme je me le dit souvent, j’ai remarqué que je préférais les hommes pour leur intelligence d’une certaine manière. Mais par contre je suis plus corps à corps avec les dames. » Ils avaient déjà parler de ça, il y a un petit moment. Après tout, Lloyd n’avait pas beaucoup de mondes avec qui ils pouvaient parler sans gène. Ou sans crainte. Et Corabelle s’était toujours montrée à l’écoute, même si parfois, elle ne savait pas trop comment le conseiller. Elle était loin de vivre la même chose. « Tant que tu es heureux comme ça. Et que Matthew l’accepte. » Ce n’était pas tout le monde qui accepterait une telle relation. Pour beaucoup, séparer le sexe et les sentiments étaient juste, tout bonnement impossible. « Au moins, tu as quelqu’un, moi j’ai des lettres… » Lloyd faisait partie de ceux qui connaissaient, à peu près, son histoire. Même si, comme à tout le monde, elle avait toujours caché le nom de celui qu’elle continuait à aimer depuis sa sortie de Poudlard. D’un autre côté, le nom Selwyn avait tendance à faire peur à ses amis sangs-mélés. Si Balthazar avait passé une bonne partie de sa scolarité à l’emmerder avant de la connaitre, elle n’avait pas été la seule. Alors, ses amis ne savaient qu’une chose : elle avait été secrètement amoureuse d’un garçon à Poudlard avec qui elle entretenait une correspondance aujourd’hui. Mais elle n’avait aucune envie de s’épancher davantage sur sa vie amoureuse, inexistante, elle préféra donc retourner sur celle de son ami. « Il faudra que tu me présentes Matthew. Je veux connaitre ce garçon qui te donne ce sourire. »

Corabelle et Lloyd s’envoyaient très régulièrement des pics. Leur relation amicale était basée presque entièrement sur cela, enfin d’après le jeune homme. Vous ne les verrez pas une seule fois être trop longtemps sérieux quand ces deux la sont dans la même pièce. Cela leur est tout bonnement impossible. Ils ne connaissent pas le mot sérieux. Le jeune homme avait demandé à sa meilleure amie ce que donnait son boulot. Calme aussi par moment. Encire un point commun qu’ils avaient ces deux la. Périodes creuses et ou périodes assez chargées. Quand on est en quelque sorte à son compte et qu’on à son commerce, les rentrées d’argent ne sont pas très régulières. Il faut savoir faire des réserves pour le cas ou… Il faut être prudent, très prudent. Surtout que pour Lloyd il n’y avait pas vraiment d’issue de secours, puisqu’il employait aussi Matthew, son cher et tendre.

« Ah les périodes creuses, je connais aussi. Je compatie. Heureusement que je prévois toujours de faire quelques réserves d’argent quand les affaires tournent bien. Sinon, le balai que je t’ai réparé la dernière fois, il ne refait pas des siennes ? »

Lloyd se rappelait que le balai de la Miss lui avait donné pas mal de fil à retordre. Celui-ci gesticulait de partout comme s’il avait des puces qui le démangeaient. C’était assez marrant donc à voir. Mais le jeune homme avait vu bien pire, heureusement qu’il l’avait prit au second degré. Une fois un propriétaire d’un balai lui courait derrière. Le balai était devenu fou, il était entré dans la boutique en cassant carrément la vitrine. Le propriétaire lui était blasé à courir derrière. Fort heureusement que la magie existe pour réparer la vitrine. De plus, Lloyd avait du lancer un sortilège de contrainte, le temps de diagnostiquer le balai. Les médicomages soignent les blessures magiques. Les docteurs moldus soignaient … les moldus. Et bien pour tout avouer, Lloyd faisait la même chose, mais avec les balais. Puis le sujet de discussion bascula sur Matt. Le jeune homme n’avait encore pas évoqué le sujet avec sa meilleure amie. En même temps ils ne se voyaient pas très régulièrement, du coup quand ils se rencontraient, il y avait tout un tas de choses à se raconter.

« Que dire de Matt, de mon Matt. Déjà c’est un gars super, puisque si je l’aime, c’est que c’est vraiment un gars bien. Après pour t’avouer sans trop rentrer dans les détails, concernant les relations plutôt intimes, nous en sommes pas encore la. L’un comme l’autre on ne se sent pas prêt pour aller plus loin. Puis comme tu le sais, du moins je ne sais pas si tu t’en rappelle, mais je suis un peu un handicapé sentimental comme je me plais à me décrire. Il me semble que durant notre relation je n’étais pas très démonstratif. Notre point commun avec Matt, c’est que là dessus, nous sommes assez similaires. En tout cas je serais vraiment tes ravi de te le présenter. Il faudrait que je lui en parle. »

Quand Lloyd parlait de Matt, cela se voyait qu’il était amoureux. Il fallait juste qu’il se monte une forteresse quand il était en compagnie d’autres personnes. En effet, leur relation serait très mal perçue par des gens extérieurs, qui pour la plupart sont assez fermés d’esprit.

Les mois où elle avait moins de rentré d’argents, Cora n’avait jamais eu à s’en faireCe qui n’était pas vraiment le cas de Lloyd. Déjà, trop de période creuse était loin d’être bon pour sa boutique et en plus, lui avait des factures à payer. En vivant avec ses parents, Corabelle avait pu ignorer ce genre de problème. Elle n‘avait qu‘à penser à elle. Même si, elle n‘hésitait jamais à donner un coup de pouce financier à ses parents. « Ah les périodes creuses, je connais aussi. Je compatie. Heureusement que je prévois toujours de faire quelques réserves d’argent quand les affaires tournent bien. Sinon, le balai que je t’ai réparé la dernière fois, il ne refait pas des siennes ? » Cora eut un sourire. Elle n’avait pas vraiment souvent l’occasion de grimper sur un balai. La dernière fois qu’elle avait pu le faire, Alexanne lui ayant proposer, elle s’était retrouvé sur un engin gesticulant. Elle était persuadée que l’un des gamins qui passaient ses vacances chez ses parents avaient trafiqué son balai. Mais elle n’avait jamais pu le prouver. Depuis, elle le gardait planqué dans sa chambre et ne le prêtait qu’aux enfants en qui elle avait confiance. « Non, il est redevenu aussi parfait que quand je l’ai monté pour la première fois. Mais je dois t’avouer que je l’utilise pas assez souvent à mon gout. Je suppose que j’en aurais l’occasion aux prochaines vacances. » C’était bien le problème d’avoir trop de boulot, on ne pouvait plus s’amuser comme à l’époque de Poudlard, même si elle n’avait jamais été une très grande fan de quidditch. La sensation de voler lui manquait, pas le sport en lui-même.

La conversation dériva alors sur les amours de Lloyd et surtout sur Matthew, son petit ami. « Que dire de Matt, de mon Matt. Déjà c’est un gars super, puisque si je l’aime, c’est que c’est vraiment un gars bien. Après pour t’avouer sans trop rentrer dans les détails, concernant les relations plutôt intimes, nous en sommes pas encore la. L’un comme l’autre on ne se sent pas prêt pour aller plus loin. Puis comme tu le sais, du moins je ne sais pas si tu t’en rappelle, mais je suis un peu un handicapé sentimental comme je me plais à me décrire. Il me semble que durant notre relation je n’étais pas très démonstratif. Notre point commun avec Matt, c’est que là dessus, nous sommes assez similaires. En tout cas je serais vraiment tes ravi de te le présenter. Il faudrait que je lui en parle. » Cora était heureuse pour son ami. S’il se sentait bien, c’était le principal. « A voir à quel point il te rend heureux, c’est qu’il doit vraiment être génial. » Elle le jalousait presque. Même s’ils n’étaient pas démonstratifs l’un envers l’autre, ils étaient là l’un pour l’autre. Qu’avait-elle, elle ? Des lettres qui s’entassaient dans un tiroir. Amoureuse d’un correspondant. Un amour qui l’empêchait de s’accrocher à une autre homme depuis l’école. Elle s’accouda au comptoir et posa sa tête dans ses mains, un air rêveur dans les yeux. « Comme j’aimerais avoir quelqu’un moi aussi. Toute les filles rêvent du grand amour, mais rien ne se passe comme prévu. Tu es un chanceux… »